Centre de ressources Conception de massif (végétal)

Les noues font partie des infrastructures de gestion des eaux pluviales qui, une fois végétalisées, peuvent apporter différentes fonctions écologiques. Encore méconnu, ce rôle essentiel sur la biodiversité urbaine nécessite d’être mieux caractérisé, tout comme les leviers de conception et de gestion favorables à son expression. 
Cette synthèse présente neuf retours d’expérience de visites de noues végétalisées, situées sous différents contextes urbains et climatiques (Saint-Marcel-lès-Valence, Veauchette, Saint-Just-Saint-Rambert, Nanterre, Antony et Le Havre). Des diagnostics écologiques reposant sur la flore, l’entomofaune terrestre et la pédofaune ont permis de mettre en évidence des premiers leviers bénéfiques ou non au développement de la biodiversité des noues urbaines.

La palette végétale est rigoureusement sélectionnée pour assurer la reprise des végétaux en sol pauvre et acide compte tenu de la présence du cèdre.
Un dispositif de récupération des eaux de pluies dans une cuve enterrée de 5 m3 est prévu pour maintenir la possibilité d’un arrosage au goutte à goutte en période estivale de l’ensemble des plantations tout en restant économe avec la ressource en eau

Dans l’Ain, la commune de Saint-Denis-lès-Bourg a désimperméabilisé son centre-ville.
L’espace libéré par la destruction du rond-point a permis de réaliser un parvis en résine drainante devant la mairie permettant à l’eau de pluie de s’infiltrer dans des noues en voie d'aménagement.

Le cimetière a également été végétalisé : 45 arbres plantés, trottoirs de la rue des écoles et les abords de la salle des fêtes en résine drainante, des espaces verts  et des jardins de pluie.

Enjeux
Intégration la gestion des EP au bâti existant
Raccordement à une infrastructure existante

Solutions
Installation d’une solution 100% modulable
Une palette végétale adaptée
Économies liées à l’eau, la logistique et les travaux
Tendre vers le « zéro rejet » à la parcelle

Subvention par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne

  En 2023, des élèves de la Commune de Couzon au Mont d'Or ont participé à un atelier ludique encadré par les équipes de la Direction du Cycle de l'Eau visant à végétaliser et désimperméabiliser l'espace public.                                                                                      
         
Deux classes de l’école Reverchon de Couzon au Mont d’or ont participé aux plantations des pieds d’arbres de la rue Jean-Baptiste Anjolvy. Objectif : végétaliser ces nouveaux aménagements de gestion des eaux pluviales lors d’un temps pédagogique.

Réalisé à l’initiative de la Direction du Cycle de l’Eau (unité gestion du patrimoine), ce chantier a permis une désimperméabilisation et la déconnexion des eaux de ruissellement du réseau d’assainissement. Sept arbres de pluie, deux noues et des surfaces dalles alvéolaires ont été réalisés.

Au total plus de 400 m² de surface perméable ont été créés pour gérer les eaux pluviales de plus de 2000 m² de surface imperméable.
Le montant de l’opération s’élève à 100 000 € HT financé par la Direction du Cycle de l’eau et aidé à hauteur 59 780 euros par l’agence de l’eau. Les agents de la direction du cycle l’eau, invités à prendre connaissance des aménagements à répliquer et les élèves, encadrés par France Nature Environnement, ont enraciné et arrosé plus de 500 arbustes et espèces couvre sol (sélectionnés pour favoriser la biodiversité). Mimosa de Paris, Millepertuis, Lavande, Pervenche ou encore Géranium Rozanne viennent désormais égayer l’espace public.                                                                                        

Lundi 10 mars 2025, Frédéric Pronchéry, maire de Belleville en Beaujolais, a accueilli de nombreux élus, les parents et des représentants de l’État pour l’inauguration des nouvelles cours d’école Mathieu Dumoulin. Dans le cadre d’une démarche vers une ville bioclimatique et positive, le goudron a laissé place aux noues et aux arbres, offrant ainsi aux enfants un espace apaisé, ludique et pédagogique.                                                                                                
 Ce projet innovant répond aux enjeux de la gestion de l’eau en désimperméabilisant les sols pour favoriser l’infiltration des eaux pluviales, tout en créant de nombreux ilots de fraîcheur pour mieux s’adapter au changement climatique. L’agence de l’eau a ainsi contribué à hauteur de 453 271 € pour un investissement total d’environ 1 million d’euros dédié aux études et aux travaux.

Le parvis de la mairie a été  repensé. Il est doté d'un jardin paysager où se côtoient de nombreux massifs de fleurs, des plantes aromatiques et des arbres fruitiers. Le tout est arrosé grâce à la récupération des eaux de pluie stockées dans une citerne enterrée et recouverte de bois. La municipalité a la ferme intention de ne plus utiliser l'eau potable pour arroser tous les massifs végétaux installés en ville.
Le CAUE de l'Ain a participé à la réflexion en amont du projet auprès des élus.

Approche botanique et physiologique des végétaux méditerranéens. Ou les installer ? dans quel type de sol ? Pas uniquement la température à prendre en compte, mais également le choix du sol. cela permet une adaptation sur une plus grande partie du territoire.
Limite par rapport à l'effet de rafraichissement, stratégie de réduction de la croissance, donc faible effet de

Conception des jardins sec. Aide sur la préparation des sols, les contraintes à respecter et la liste des espèces adaptés à cette situation. Jardin sec = jardin économe en eau où les plantations peuvent supporter un été caniculaire avec des arrosage très limités.
Le jardin sec à un besoin d’entretien faible (favorise la biodiversité), les plantes peuvent même inhiber les adventices (allélopathie), et son besoin en engrais est réduit. Les plantes sont choisies en fonction de la topographie et de l’orientation du site (espèces de plein soleil ou de mi-ombre). Le sol est souvent sableux, avec des roches et du gravier (drainage) adaptés aux conditions des plantes de milieux arides (sol trop argileux = pourrissement des racines).
Les pierres permettent la réverbération des rayons du soleil. Le choix du paillage doit être fait en fonction des besoin (gravier = drainant et chaud, organique = humide).
Plantation en automne ou au printemps (les pluies favorisent l’enracinement).
Les types de plantes utilisés sont :
- les plantes grasses (Echeveria, Sedum…)
- les aromatiques (Thymus, Salvia, Lavandula…)
- les cactées (Opuntia egelmannii)
- les bulbes (Crocus, Allium…)
- les arbustes (Phlomis chrysophilla, Leucophyleum frutescens…)
- les vivaces (Miscanthus, Epilobium…)
- certains petits arbres fruitiers (olivier, orangers, amandiers…)

L’entretien n’est important que la première année pour favoriser l’enracinement : arrosage l’été (2 fois par semaines), désherbage manuel. Les autres années, un désherbage doit être fait entre février et mai, les inflorescences sont coupées en été pour obtenir une deuxième floraison, les arbres peuvent être taillés en octobre.
La connaissance des végétaux utilisés est un point clé pour assurer la pérennité du jardin sec.

Pour prévenir les effets du changement climatique, qui entraîne un réchauffement global de la planète, mieux vaut anticiper et choisir, dès aujourd’hui, des arbres tolérants à des sols secs sur une longue période. De cette façon, ils pourront dispenser leur ombre bienfaitrice et autres bénéfices.

Retour sur les genres Stachys, et la famille des Lamiacées.
Précédemment : genre varié de 300 espèces. Récemment, plusieurs vivaces du genre ont été reclassées en Betonica dont Stachys monieri devenu Betonica hirsuta. Stachys le plus connu : S. byzantina, originaire de Turquie, du Caucase et de l’Iran.
Milieu de vie : sol rocheux, climat chaud et sec, très ensoleillé
De nombreuses ramifications partent de la rosette permettant de couvrir un large espace. Floraison : Juin à Septembre. Feuilles gris-vertes, aspect velouté. Hampe florale pouvant atteindre 50 cm avec des fleurs couleur rose clair. Le cultivar ‘Big Ears’ peut être utilisé avec des jardinières blanches pour un rendu esthétique de par le contraste avec les feuilles argentées et veloutées. La plante permet de former des tapis denses et ne demande pas d’entretien la plupart du temps.
D’autres cultivars sont intéressants : ‘Silver carpet’ (très bon couvre sol), ‘Primrose Heron’ (feuilles de teinte jaune), ‘Cotton Boll’ (grappe de fleurs en boule) et ‘Striped Phantom' (feuilles marbrées de blanc).

Retour sur les espèces Klasea bulgarica. 60 types de Klasea répartis en Europe, Asie et Afrique du nord. Appartient à la famille des Astéracées et proche des genres : Arctium, Centaurea, Cirsium (chardon) et Echinops.
Elles étaient anciennement regroupées sous le genre Serratula.
K. bulgarica, plante originaire de Bulgarie, Moldavie et Roumanie.
Elle peut atteindre 2 m de haut en fonction de son emplacement et du type de sol.
Elle dispose d’une rosette d’où parte de longues feuilles dentelées et ovales, de couleur vert-foncé et non piquantes. L’inflorescence rappelle le coton et est composée de plusieurs fleurs tubulaires blanches. La floraison à lieu de juillet à septembre et les fleurs sont très attractives pour les polinisateurs.
Exposition : plein soleil à mi-ombre
Substrat : sol très drainant, ne supporte pas l’eau stagnante en hiver. La largeur peut dépasser les 50 cm, il faut donc la cultiver en solitaire ou petits groupes.