Centre de ressources Connaissance du sol

Les noues font partie des infrastructures de gestion des eaux pluviales qui, une fois végétalisées, peuvent apporter différentes fonctions écologiques. Encore méconnu, ce rôle essentiel sur la biodiversité urbaine nécessite d’être mieux caractérisé, tout comme les leviers de conception et de gestion favorables à son expression. 
Cette synthèse présente neuf retours d’expérience de visites de noues végétalisées, situées sous différents contextes urbains et climatiques (Saint-Marcel-lès-Valence, Veauchette, Saint-Just-Saint-Rambert, Nanterre, Antony et Le Havre). Des diagnostics écologiques reposant sur la flore, l’entomofaune terrestre et la pédofaune ont permis de mettre en évidence des premiers leviers bénéfiques ou non au développement de la biodiversité des noues urbaines.

La commune de Tournon-sur-Rhône met en place un dispositif pour favoriser l'entretien des espaces végétalisés par les particuliers en valorisant leur place individuelle dans l'entretien et le cadre de vie collectif.
La biodiversité et les ilots de fraicheur nécessitent un lien légitime entre végétal et eau. L'un ne va pas sans l'autre.

"Jusqu'à présent, on avait des arbres en pot dans le centre-ville, ce qui pose problème l'été quand on ne peut plus arroser. C'est pourquoi, on a décidé de planter dorénavant en pleine terre, sauf sur la place du Grenier à Sel où le parking souterrain empêche de creuser". Déjà lancée dans les cours d'école et sur le trottoir végétalisé du quai Charles-de-Gaulle, la désimperméabilisation des sols va donc se poursuivre "pour développer un cadre de vie plus agréable pour les générations futures" souligne le maire.

Source : L'Hebdo de l'Ardèche en lien.

Face au changement climatique (sécheresse ou pluie intense), la stratégie de couverture des sols doit s'adapter. Retour d'expérience de 7 stratégies différentes.

Sur ce site, la gestion des eaux pluviales favorise la végétalisation grâce à l'acheminement de l'eau vers les espaces verts. Les essences plantées ont été sélectionnées pour leur adaptation au contexte local et à l'usage de l'espace aménagé et leur entretien simplifié : aulnes, saules, chênes.
Des espèces adaptées aux zones humides ont également été plantées (salicaires).
Une roselière s'est développée sur le bassin d'infiltration.

La ville de Cherbourg-en-Cotentin (50) a pu stopper l’irrigation artificielle de ses espaces végétalisés
(environ 220 hectares) grâce à la méthode du paillage, conservant un arrosage uniquement pour
les espaces de production horticole et sportifs.

L’école élémentaire Jean Jaurès aux Arcs sur Argens (Var) dispose à présent d’un espace de récréation organisé en trois zones,. Chacune dispose d’un sol spécifique adapté à son usage et destiné à une meilleure gestion des eaux de pluie : un espace enherbé, un autre aménagé en terrain de jeux avec un revêtement drainant et un dernier réalisé en enrobé de couleur claire et équipé de puits d’infiltration régulièrement disposés.
Plusieurs accessoires autour du cycle de l’eau ont été intégrés dans les différentes zones comme un jeu de collecte et de mesure des eaux de pluie, ainsi qu’une cuve de récupération d’eau pour l’arrosage du potager. Le projet a bénéficié d’un financement de l’agence de l’eau à hauteur de 70 % du budget total.

Auparavant :
Par temps de pluie, l'écoulement ne donnait pas satisfaction. Le groupe scolaire évacuait ses eaux soit directement dans le collecteur pluvial de l'allée des écoles ou directement en gouttière sur le trottoir (avenue Jules Guesde) et un projet de reprise des conditions d'écoulement pluvial devait être mené. 

En ce début d’année 2025, Valence amorce une nouvelle étape dans sa transformation urbaine. Les boulevards Bancel et la promenade Maurice-Clerc, autrefois dominés par le béton et la circulation, se métamorphosent en écrins de verdure.

• Jardins en creux pour récupération des eaux de pluie
• Plantation de 1 500 arbustes, 4 000 graminées et 1 700 bulbes dans des jardins conçus pour capter et stocker l’eau lors des pluies

Le projet, d’un coût total de 530 000 €, bénéficie de financements divers dont 117 000 € par le Département de la Drôme et 32 000 € issus des Fonds verts de l’État.

Listing des bonnes pratiques en matière de gestion de l'eau à l'échelle du particulier. De nombreuses notions d'apportées, mais plutôt des grandes notions, sans rentrer dans le détail

Conception des jardins sec. Aide sur la préparation des sols, les contraintes à respecter et la liste des espèces adaptés à cette situation. Jardin sec = jardin économe en eau où les plantations peuvent supporter un été caniculaire avec des arrosage très limités.
Le jardin sec à un besoin d’entretien faible (favorise la biodiversité), les plantes peuvent même inhiber les adventices (allélopathie), et son besoin en engrais est réduit. Les plantes sont choisies en fonction de la topographie et de l’orientation du site (espèces de plein soleil ou de mi-ombre). Le sol est souvent sableux, avec des roches et du gravier (drainage) adaptés aux conditions des plantes de milieux arides (sol trop argileux = pourrissement des racines).
Les pierres permettent la réverbération des rayons du soleil. Le choix du paillage doit être fait en fonction des besoin (gravier = drainant et chaud, organique = humide).
Plantation en automne ou au printemps (les pluies favorisent l’enracinement).
Les types de plantes utilisés sont :
- les plantes grasses (Echeveria, Sedum…)
- les aromatiques (Thymus, Salvia, Lavandula…)
- les cactées (Opuntia egelmannii)
- les bulbes (Crocus, Allium…)
- les arbustes (Phlomis chrysophilla, Leucophyleum frutescens…)
- les vivaces (Miscanthus, Epilobium…)
- certains petits arbres fruitiers (olivier, orangers, amandiers…)

L’entretien n’est important que la première année pour favoriser l’enracinement : arrosage l’été (2 fois par semaines), désherbage manuel. Les autres années, un désherbage doit être fait entre février et mai, les inflorescences sont coupées en été pour obtenir une deuxième floraison, les arbres peuvent être taillés en octobre.
La connaissance des végétaux utilisés est un point clé pour assurer la pérennité du jardin sec.

Une BD pour expliquer en quoi les sols sont un élément central du fonctionnement des écosystèmes, et comment ils interviennent dans la lutte contre le changement climatique. Pour aller vers leur meilleure prise en compte dans l'aménagement et faire évoluer les pratiques.

"Article qui traite de la conception des fosses de plantation en ville. L'article fait le point sur les démarches à entamer avant de faire une fosse de plantation, en fonction de l'usage (circulation de voiture, pleine terre) du type de sol en place et de l'arbre choisi.
La fosse de plantation, en fonction de sa taille va uniquement servir au développement de l'arbre pendant les 10/15 premières années. Il est donc essentiel d'analyser le sol ""encaissant"" (autour de la fosse) pour juger de la pérennité de la plantation. De plus l'analyse de ce sol encaissant va permettre d'ajuster le mélange à utiliser pour la fosse en privilégiant la rétention ou eau ou le drainage. Il est rappeler que les mélanges terre/pierre sont à destination des zones avec une forte circulation, il ne doivent pas être le choix unique de l'exploitant .

"

Cet ouvrage aborde le sujet de la végétalisation des villes face aux changements climatiques et à l’évolution de notre relation avec la nature. Il propose une approche globale des alternatives vertes à la minéralisation urbaine, en soulignant à la fois leurs services écosystémiques et les conditions de leur mise en œuvre. Le recueil, issu des programmes de Plante & Cité, inclut des articles, des témoignages et des exemples pratiques. L'introduction présente des perspectives d’élus, de paysagistes et d’architectes sur la place du végétal en ville. Les chapitres détaillent les services rendus par les végétaux (santé, climat, biodiversité) et la manière dont ils améliorent le cadre de vie urbain. Des outils pour pérenniser la présence végétale en ville sont ensuite présentés, incluant des approches adaptées aux différentes échelles territoriales. Le choix des solutions végétales est également discuté, avec des exemples concrets de végétalisation de rues, murs et toitures. Enfin, l’ouvrage se termine sur des références documentaires pour approfondir ces questions.