Centre de ressources Désimperméabilisation

L’activité humaine dérègle le cycle de l’eau, et le réchauffement climatique aggrave cette dynamique : l’eau devient moins disponible en période de basses eaux et les précipitations plus dévastatrices. La sécheresse des sols est une préoccupation croissante. Manque d’eau, pertes agricoles, pression sur les écosystèmes : les conséquences sociales, écologiques et économiques de ces dérèglements sont déjà tangibles et appellent une action urgente et globale. Ralentir l’eau – en favorisant son infiltration et sa rétention dans les sols et les paysages – constitue une voie d’adaptation essentielle. Ce dossier propose aux élus, aux décideurs, aux acteurs de terrain, des axes de réflexion, des retours d’expérience et des pistes d’action pour repenser l’aménagement du territoire, renouer avec les dynamiques naturelles de l’eau et bâtir des stratégies concrètes pour réduire les vulnérabilités des territoires.

Résumé final du projet de recherche COOLSCHOOLS (2022-2025), qui explore comment les solutions fondées sur la nature en milieu scolaire peuvent favoriser la résilience climatique, l'équité sociale, la biodiversité et l'innovation pédagogique dans les villes européennes. Ce livret rassemble les principales conclusions de six axes de travail portant sur l'accessibilité, la biodiversité, le développement des enfants, les perceptions socioculturelles, la gouvernance et la transformation de l'éducation.

Cultiver l'eau pour façonner les paysages résilients de demain. Ralentir, infiltrer et réhydrater sont les trois piliers qui permettent de diminuer l'érosion des sols, d'alimenter les nappes phréatiques et de recréer des microclimats. Une approche globale des cycles de l'eau douce. 
Régénérer le cycle de l'eau grâce aux plantes qui transforment les paysages dégradés en oasis fertiles, en réserves naturelles pour une biodiversité durable. Un hommage à l'intelligence du vivant. 

Les eaux pluviales en ville
Le "tout-à-l'égout" est-il une bonne solution pour gérer les eaux pluviales urbaines ?Saison 1Partenaires : ONEMA, Grand Lyon, Agence de l'Eau RMC, LGCIE-INSA de Lyon, Fondation Terre d'Initiatives Solidaires, Naturama, Sciences et Avenir, PRSE2.

Jany Riffard, élue grangeoise en charge de la transition écologique, et Guillaume Teste, responsable des espaces verts, ont expliqué les choix réalisés par la ville à la suite de trois années successives de sécheresse et des interdictions d'arrosage ayant causé des dégâts importants dans les aménagements paysagers. Afin de préserver la ressource en eau, le service des espaces verts a revu ses pratiques pour l'entretien de ses 40 hectares. Ainsi sont nés des espaces sans arrosage, une irrigation raisonnée, des choix de plantes vivaces... ayant entraîné une baisse de la consommation d'eau de 60 à 70 % en deux ans.

La commune de Tournon-sur-Rhône met en place un dispositif pour favoriser l'entretien des espaces végétalisés par les particuliers en valorisant leur place individuelle dans l'entretien et le cadre de vie collectif.
La biodiversité et les ilots de fraicheur nécessitent un lien légitime entre végétal et eau. L'un ne va pas sans l'autre.

"Jusqu'à présent, on avait des arbres en pot dans le centre-ville, ce qui pose problème l'été quand on ne peut plus arroser. C'est pourquoi, on a décidé de planter dorénavant en pleine terre, sauf sur la place du Grenier à Sel où le parking souterrain empêche de creuser". Déjà lancée dans les cours d'école et sur le trottoir végétalisé du quai Charles-de-Gaulle, la désimperméabilisation des sols va donc se poursuivre "pour développer un cadre de vie plus agréable pour les générations futures" souligne le maire.

Source : L'Hebdo de l'Ardèche en lien.

Revue bibliographique et préconisations pour une gestion des eaux pluviales et de la biodiversité par des infrastructures vertes. 

Année de réalisation : 2022
Résumé des travaux : désimperméabilisation d'environ 640 m2 de cour soit plus de 15% de la surface totale                                                                                                
                   
Détail des travaux

• Création d'une grande noue d'infiltration qui permet aux eaux pluviales d'une partie de la cour et des toitures de s'infiltrer naturellement dans le sol.
• Création de 5 bosquets végétalisés avec plantation d'arbres.
• Création d'une zone désimperméabilisée en dalles alvéolaires de béton monolithique entre ces zones végétalisées.

Maître d’œuvre : Cosinus (01500)
Coût total du projet : 152 989,84€ TTC
subvention Agence de l’Eau : 78 598,00€

Année de réalisation : 2023
Résumé des travaux : Désimperméabilisation et végétalisation de 4 zones                                                                                                
Détail des travaux :
Création d'une zone de plantations en pleine terre à l'entrée du collège,
Création d'une autre zone de plantations en pleine terre, celle-ci alimentée en eau de pluie,
Mise en œuvre d'une ombrière avec zone de plantations de plantes grimpantes,
Aménagement de cinq arbres isolés.

Coût total du projet : 67 203,70€ TTC
subvention de la Préfecture de l’Ain au titre du Fonds Vert 2024 : 17 500€
subvention Agence de l’Eau : 22 386€                
   

Edito de la ministre :

Au regard de ces enjeux, et dans un contexte où moins de 1 % de l’eau douce présente sur la planète est exploitable pour la consommation humaine, les milliards de m3 d’eaux de pluie reçues chaque année sur des territoires imperméabilisés constituent plus que jamais une ressource à préserver
et valoriser, notamment en ville.
La désimperméabilisation et la végétalisation des espaces urbains, l’infiltration, la mise à disposition de l’eau au service du végétal et sa récupération pour des usages de proximité deviennent une priorité.
Dans cette optique, le recours à des solutions végétalisées, diffuses et bien intégrées dans le tissu urbain pour gérer les eaux pluviales qui participent à redonner sa place à la nature en ville et s’avèrent le plus souvent moins coûteuses que des solutions « tout-tuyau » est une véritable opportunité. Plébiscités par les citadins, ces espaces améliorent le cadre de vie et contribuent à restaurer la biodiversité dans la ville résiliente de demain. Chaque projet urbain doit prévoir la gestion des eaux pluviales comme un atout au service dans la protection de l’environnement et de la qualité de vie des citoyens

Dans l’Ain, la commune de Saint-Denis-lès-Bourg a désimperméabilisé son centre-ville.
L’espace libéré par la destruction du rond-point a permis de réaliser un parvis en résine drainante devant la mairie permettant à l’eau de pluie de s’infiltrer dans des noues en voie d'aménagement.

Le cimetière a également été végétalisé : 45 arbres plantés, trottoirs de la rue des écoles et les abords de la salle des fêtes en résine drainante, des espaces verts  et des jardins de pluie.

Opération de requalification urbaine visant à redonner une fonctionnalité de place à cet espace, à améliorer l’image du quartier et à valoriser le patrimoine.
Sous l’impulsion du maître d’œuvre, la mise en place d’ouvrages de rétention et d’infiltration végétalisés a été privilégiée, notamment pour lutter contre l’effet d’ilot de chaleur urbain. Au total, 575 m² d’espaces verts ont été créés, et des revêtements perméables de couleur claire ont été privilégiés (sable stabilisé, terre-pierre engazonné).
Travaux : 670 K€, dont 50 K€ pour la gestion des eaux pluviales (système de Stockholm et dalles alvéolaires uniquement).

Solutions retenues :
Techniques mises en œuvre
• Tranchée d’infiltration
• Revêtements drainants : pavés non jointés,
dalles alvéolaires enherbées
• Système de Stockholm
Principes de fonctionnement
• Infiltration
• Rétention
• Désimperméabilisation